Comité Régional d'Équitation Occitanie Site Officiel CRE Occitanie

Courriers Institutions et Réponses COVID 19

Courrier adressé aux Présidents des Conseils Départementaux d’Occitanie

Mesdames, Messieurs les Président(e)s de départements,

L'équitation, 1er sport féminin national, 1er employeur sportif privé, et 4ème sport en nombre de pratiquant en Occitanie, est particulièrement impacté par la crise dramatique liée au covid-19. Je tenais par ce courrier à la fois à vous alerter sur les graves conséquences économiques et logistiques que cela engendre pour les professionnels de votre département et à la fois connaître les mesures que le Conseil Général pourra mettre en œuvre pour accompagner ces exploitations sur le plan matériel et sanitaire au moment de leur réouverture au public.

Pour nos établissements – comme pour beaucoup d'entreprises du département – les recettes sont au point mort mais, contrairement à la plupart des branches professionnelles, de lourdes charges persistent puisque notre secteur s’adresse à du « vivant » qu’il faut entretenir : la situation nécessite une main d’œuvre conséquente qui ne peut être placée en chômage technique. Enseignants, palefreniers, dirigeants, tous sont mobilisés et le nombre est important de chevaux et poneys qu’il faut nourrir et abreuver. Les soins prodigués et l’activité physique, nécessaires au bien-être des chevaux et poneys, restent indispensables. Les mois de mars et d'avril ont déjà privés les structures affiliées de toutes ressources, mais après le 11 mai, une reprise progressive et partiel des activités semblent envisageable.

Il est important pour le Comité Régional d’Équitation d’Occitanie de pouvoir rassurer l’ensemble de nos structures majoritairement professionnelles et de mettre en place un accompagnement logistique et financier qui évitera une faillite massive de ces dernières. Cela passe également par l'organisation et l'accompagnement d'un plan de relance, qui sera contraint par l'application stricte d'un plan bio-sanitaire – afin de protéger les pratiquants, comme les exploitants.

Si le travail sur la définition du plan bio sanitaire de reprise est bien avancée, aussi bien au niveau régional que national, il n'en demeure pas moins que ce dernier fait apparaître un surcoût et des moyens (masques, produits sanitaires, …)  que les structures n'auront pas seul les moyens d'acquérir et de déployer. C'est pourquoi, il est prioritaire pour nous, de connaitre la position des conseils départementaux sur cette question d'accompagnement logistique des centres équestres et poney clubs. Des masques, du matériel sanitaire, seront-ils distribué aux professionnels ? dans quelles conditions et dans quel volume ?

Au sein de votre département, le CDE (Comité Départemental d'Équitation) constitue le partenaire institutionnel à privilégier pour vous appuyer, vous accompagner, et participer à la définition et à l'expertise d'un plan de soutien logistique nécessaire à la reprise des activités des structures équestres sur votre territoire. Le CDE a une parfaite connaissance des professionnels équestre de votre département et sera être, à ce titre, un relai efficace pour le déploiement d'une campagne d'accompagnement en matériel par exemple.

Dans l'attente de vous lire, veuillez agréer, Mesdames, Messieurs les Président(e)s de départements, mes salutations distinguées.

Le Président du Comité Régional d’Équitation d'Occitanie.

Jacob LEGROS

 

Courrier adressé aux Députés: Répercussion du COVID 19 sur les centres équestres d’Occitanie

Mesdames, Messieurs les Député(e)s,

La France traverse une situation dramatique au niveau sanitaire. Je tenais à vous alerter sur les graves conséquences économiques et logistiques que cela va engendrer pour l'ensemble des structures équestres affiliées, clubs et poneys club.

Bien que mal à l'aise dans ma démarche face au drame que subit notre population, je voudrais attirer votre attention sur les répercussions économiques, qui vont générer d'autres drames, drames que je souhaite anticiper ici.

D'une part, les recettes sont au point mort pour nos établissements comme pour beaucoup de branches professionnelles. Mais, contrairement à la plupart des branches professionnelles, de lourdes charges persistent puisque notre secteur s'adresse à du « vivant » qu'il faut entretenir.

D'autre part, l'injustice et l'insécurité fiscale cumulées à une période morose n'ont pas permis de constituer la trésorerie nécessaire pour amortir cet épisode, épisode dont par ailleurs nous ne maitrisons pas la durée. Les diverses mesures gouvernementales annoncées ne suffiront pas pour notre domaine.

Les difficultés économiques vont impacter en cascade, à court et moyen terme, les différentes activités professionnelles de nos établissements équestres, et ce, selon l'importance du cheptel d'équidés de chaque structure. Ce cheptel, il faut le soigner, l'entretenir tant sur le plan alimentaire que physique et les installations utilisées font l'objet de mesures d'hygiène au quotidien.

Contrairement aux activités sportives subventionnées, ce ne sont pas les collectivités qui vont palier à leur survie et prendre en charge les frais de fonctionnement des Centres équestres (dont la moyenne est de 120 licenciés). Ils sont les premiers de notre filière à souffrir de la situation car elle nécessite une main d'œuvre conséquente qui ne peut être placée en chômage technique.

Enseignants, palefreniers, dirigeants, tous sont mobilisés et le nombre est important de chevaux et poneys qu'il faut nourrir et abreuver. Les soins prodigués et l'activité physique, nécessaires au bien-être des chevaux et poneys, restent indispensables. Le mois de mars a déjà privé d'activité les structures affiliées, et le mois d'avril, période incluant aussi les stages de vacances scolaires, sera un mois blanc côté recettes.

En somme, l'activité est à l'arrêt, et les charges, importantes, persistent. Toutes nos structures sont concernées, même si le timing des répercussions diffère selon les spécificités de ses composantes.
Il important pour le Comité Régional d'Équitation d'Occitanie de pouvoir rassurer l'ensemble de nos structures associatives et professionnelles et de mettre en place un accompagnement logistique et financier qui évitera une faillite massive de ces dernières.

Cette faillite impacterait les dirigeants et les salariés. Mais qu'adviendrait-il des cheptels ? C'est bien une deuxième catastrophe sanitaire et humaine que l'on pourrait déplorer par ricochet.

Je vous remercie de l'attention que vous avez déjà accordée à notre inquiétude.

Il est prioritaire pour nous de connaître la position des institutions sur ce dossier et les perspectives d'accompagnement.

Dans l’attente de vous lire, veuillez agréer, Mesdames, Messieurs les Député(e)s, mes salutations distinguées.

Le Président du Comité Régional d'Équitation d’Occitanie.

Jacob LEGROS

Comité Régional d'Équitation d'Occitanie
Lettre adressée à la DRAAF Occitanie
courrier de Mme la Députée Martine Leguille-Balloy

Madame la Députée,

Après avoir pris contact avec le Député Mickaël NOGAL (Haute-Garonne) dont je vous joins le courrier que je lui ai adressé, ce dernier m’a conseillé de vous faire part de nos inquiétudes sur les répercussions du COVID 19 pour notre profession.

En tant que Présidente du groupe « d’études cheval » à l’Assemblée Nationale, vous n’êtes pas sans savoir les graves conséquences économiques et logistiques que cela va engendrer pour l'ensemble des structures équestres affiliées, clubs et poneys.

Les mesures gouvernementales ne suffiront pas à pallier aux difficultés rencontrées par les centres équestres dont les spécificités n’ont pas de communes mesures avec la majorité des entreprises.

Il est important pour moi de rassurer nos établissements adhérents qui sont frappés de fermeture administrative. Au-delà des mesures gouvernementales qui subviennentpartiellement aux charges de l'ensemble des professions du pays, celles-ci ne suffiront pas pour ce qui concerne notre domaine. Nous nous adressons à du « vivant » et de lourdes charges persistent alors que plus aucune rentrée n'est réalisée. Les centres équestres et poneys clubs dédiés à leur mission de service public, ont l'obligation de continuer les soins, ferrures, entretien physique, nourriture, litière et de maintenir la main d'œuvre inhérente à la situation. Ces structures sont confinées à la survie de leurs cheptels.

Comment ces frais vont-ils être amortis ? Peut-on parler encore de charges sociales alors que nos métiers sont à l'arrêt administrativement ? Dans un contexte économique déjà compliqué où l'injustice et l'insécurité fiscale ont empêché toute perspective de trésorerie utile à ce moment précis, les structures équestres sont sur une économie à flux tendu et dépensent au fur et à mesure de leurs rentrées, sans épargne aucune, l'urgence fiscale nécessite un retour rapide au taux de TVA 5,5 % pour l'ensemble des prestations.  Le fonds cheval issu du fonds éperon serait sans doute une bonne piste en étant attribué sur 3 ans pour accompagner directement les structures. Enfin, et parce-que la masse salariale reste investie, il serait judicieux de passer la prime de 1 500 € à 2 500 € pour tous les établissements équestres frappés de fermeture administrative.

Dans l’attente de vous lire, veuillez agréer, Madame la Députée, l'expression de mes sincères salutations.

Le Président du Comité Régional d'Équitation d’Occitanie

Jacob LEGROS